Durabilité des matériaux et corrosion : industriels et chercheurs regroupés au sein de CorRTEx
Le 3 octobre 2019, le consortium CorRTEx (« Corrosion Research, Technology and Expertise ») a été officiellement lancé sur Axel’One PPI autour d’un workshop co-organisé avec AXELERA. Le consortium rassemble 8 partenaires publics et privés autour d’un équipement commun : une boucle de corrosion haute pression et haute température, permettant de simuler des environnements corrosifs variés et dotée d’instrumentations de mesure en ligne.
Les membres du consortium CorRTEx sont Axel’One, le CNRS, l’IFP Energies nouvelles, l’Institut de la Corrosion, l’INSA Lyon, MECM, Mines Saint-Etienne et l’Université Lyon 1. Ils se sont associés pour créer à Lyon et Saint-Etienne, un partenariat public-privé dans le domaine de la corrosion.
Le consortium public-privé CorRTEx souhaite pouvoir répondre aux besoins des industriels en matière de corrosion de leurs équipements et installations. L’objectif est de mutualiser des outils et des compétences autour de la corrosion dans une approche open-innovation. Les ambitions sont de reproduire au laboratoire, au sein d’une boucle de corrosion instrumentée, les conditions sévères pratiquées dans l’industrie. Cet outil unique en région permet d’une part de tester la résistance à la corrosion de divers matériaux et d’autre part de comprendre l’origine des endommagements subis par les installations. CorRTEx souhaite ainsi développer de nouveaux outils et méthodes permettant de détecter plus précocement la corrosion pour réduire les risques associés et prévenir la corrosion des structures métalliques exposées à des milieux complexes.
La boucle de corrosion présente sur Axel’One PPI est unique en région car elle permet de reproduire des conditions industrielles variées avec la possibilité de travailler à haute pression (jusqu’à 200 Bar), haute température (jusqu’à 350°C), sous flux et en présence de différentes solutions d’analyse en ligne. La boucle permet de traiter les problématiques de corrosion et d’endommagement qui se rencontrent dans de nombreux environnements en lien avec l’énergie : captage, transport, stockage et valorisation du CO2, géothermie, production de pétrole et de gaz… Dans ces milieux, les augmentations des pressions de gaz acides (CO2 / H2S) et des températures constituent des défis importants pour la tenue des aciers, qui peuvent être soumis à la corrosion (perte d’épaisseur générale ou localisée) d’une part et à la fissuration assistée par l’environnement (fragilisation par l’hydrogène et/ou corrosion sous contrainte) d’autre part.
L’outil investi à hauteur de 500 000 € a été financé pour moitié par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et pour moitié par des membres du consortium.