L’analyse de traces métalliques se développe sur Axel’One Campus
L’Institut Lumière Matière (iLM) porte les activités d’analyse sur Axel’One Campus depuis l’ouverture de la plateforme en avril 2018. En collaboration avec des start-up, les travaux sont menés sur un appareil de pointe pour des applications médicales et anti-contrefaçon.
Unité mixte de recherche Université Lyon 1-CNRS, l’institut Lumière Matière (iLM) développe une recherche basée sur la synergie entre la physique, la chimie et leurs interfaces (ingénierie, biologie, santé, environnement). Axel’One Campus a permis à l’iLM d’implanter un appareil d’analyse de pointe dans un environnement certifié (QHSE ISO). Il s’agit d’un spectromètre de masse à torche plasma (ICP/MS) qui permet la quantification de nombreux éléments chimiques en très faibles quantités (traces ou « ultra-traces » soit inférieur à 0,0000001 % !). Cette puissance de détection analytique peut par exemple être exploitée pour quantifier la quantité résiduelle de certains métaux classifiés dans les produits pharmaceutiques (ICH Q3D). De plus, le spectromètre de masse est couplé en amont à un dispositif de séparation par chromatographie liquide (HPLC) autorisant ainsi la mise en œuvre de méthodes analytiques dites de spéciation, c’est-à-dire séparation et quantification d’espèces chimiques différentes porteuses d’un élément chimique commun. L’appareil a été financé par l’appel à projets « Installations de Recherche et d’Innovation Centrées Entreprises » (IRICE) lancé par la Région AURA.
Conjointement avec la start-up NH TherAguix, société pionnière dans le développement de nanomédicaments thérasnostiques (contraction de thérapeutique et diagnostique) hybrides, l’iLM conduit un projet qui s’appuie sur cet instrument. Ce projet vise à développer et valider des méthodes analytiques permettant de mieux caractériser ces nanomédicaments en déterminant leur profil d’impuretés par exemple. Le projet ANR ANALYTAGUIX, dont le consortium est constitué de l’iLM, de l’ISA et des sociétés GLINCS et NH TherAguix, a récemment démarré dans ce cadre également. En développant des méthodes analytiques spécifiques basées sur le couplage de techniques chromatographiques (HPLC, électrophorèse capillaire) à l’ICP/MS, l’ambition de ce projet est d’apporter une compréhension approfondie du comportement et du devenir des nanomédicaments dans différents milieux biologiques d’intérêt (sang, organes).
Un autre projet concerne le développement de traceurs et marqueurs pour l’anti-contrefaçon et la caractérisation d’aquifères souterrains (eau circulant en sous-sol). Mené avec les start-up GLINCS et Inoventeam, l’appareil d’analyse permet ici l’identification et la quantification de traceurs et additifs chimiques en milieux complexes (industriels, biologiques et environnementaux).
De son côté, la start-up Mexbrain porte un projet visant à une extraction métallique localisée au niveau du cerveau dans le cadre d’un traitement des maladies neurodégénératives. Grace à l’outil d’analyse implanté à Axel’One, les équipes de la société Mexbrain peuvent identifier les différents métaux extraits du milieu biologique et quantifier leur teneur respective.